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Par monts et par vaux
31 août 2010

"Les Reines pourpres", de Jean-Louis Fetjaine.

fetjaine   Voici un certain temps que je regrettais mes lacunes concernant la période mérovingienne. Après avoir acquis Les Mérovingiennes de Roger-Xavier Lantéri, je me suis souvenue qu'au fond de ma bibliothèque dormaient depuis plusieurs années les deux tomes des Reines pourpres de Jean-Louis Fetjaine :

1- "Les voiles de Frédégonde".
2- "Les larmes de Brunehilde".

   Aussi, peu désireuse de foncer de nouveau tête baissée dans des ouvrages universitaires alors que j'étais à peine en vacances, j'ai commencé par ces deux romans historiques. Et je n'en suis pas mécontente. Le style de l'auteur est extrêmement agréable et ne manque pas de vous happer dans le tourbillon des pages et de l'Histoire. Quoique J-L Fetjaine soit davantage réputé pour ses contributions au genre fantastique, il a accompli ici, de mon humble point de vue, un travail remarquable. En effet, il n'a pas hésité à recourir à des spécialistes pour restituer les langues originales à des moments stratégiques, ainsi qu'à des sources de première main comme Grégoire de Tours ou à des travaux universitaires reconnus. La tâche était loin d'être aisée pour représenter les guerres fratricides qui ont secoué la dynastie mérovingienne à cause de la haine mutuelle que nourrissaient les deux reines.

   N'oublions cependant pas qu'il s'agit de romans historiques. Aussi, outre ses apports scientifiques, l'auteur a -t-il romancé l'histoire de ses héroïnes. Cela présente l'avantage d'éviter une intrigue aride. Étant novice sur la période, je ne saurais dire si un tel choix fut heureux. En guise d'exemple, il faut souligner que Frédégonde est réputée avoir été une reine cruelle, ne reculant devant rien pour parvenir à ses fins. Dans le tome 1, elle est présentée au contraire comme une femme agissant par amour, pour laquelle le lecteur ressent de la pitié et de la compréhension. Frédégonde et Brunehilde semblent souvent avoir été victimes de manipulations et de complots ourdis à leur insu et qui ont contribué à leur légende noire. Le procédé narratologique employé pour les dédouanner est habile : introduisant les chapitres grâce à une lettre de l'héroïne du volet, il revient ensuite à un point de vue plus distancié.

  Je recommanderai donc volontiers la lecture de cette saga, qui se fait rapidement et mets agréablement en place les  informations historiques. En ce qui me concerne, je regrette seulement la description parfois un peu longue des batailles, car je ne goûte pas ce genre de passage. Mais cela ne relève que de ma subjectivité.

 

PS : petit clin d'oeil ! J'ai choisi cette couverture pour illustrer mon article parce qu'il s'agit d'un portrait d'Aliénor d'Aquitaine !

  

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