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Par monts et par vaux
23 octobre 2010

"Pars vite et reviens tard", le film

pars_vite_et_reviens_tard   Ça y est ! J'ai enfin vu le film Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier (2006) avec José Garcia et l'inoubliable Michel Serrault, adapté du thriller de Fred Vargas.

Kesako ?

A Paris, de mystérieux signes font leur apparition dans certains immeubles sur la porte de tous les habitants, sauf un. Après enquête on ne tarde guère à découvrir le cadavre de chaque exclu, dénudé et charbonné, tantôt chez lui, tantôt dans un lieu public. La brigade criminelle, au départ sceptique, est mise sur l'affaire, sous la direction du commissaire Adamsberg (José Garcia). Un vieillard étrange (M. Serrault) se trouve bientôt mêlé aux investigations et prétend que ces "tags" sont le signe annonciateur du retour de la Mort Noire, c'est-à-dire de la Grande Peste, qui a décimé le tiers de la population européenne au XIVème siècle. Court-on vers une pandémie tant redoutée ?

Mes impressions.

Pour être honnête, au départ j'ai failli couper le film parce que l'intrigue ne me paraissait pas tenir debout. En effet, on dépeint un vent de panique à la perspective de cette maladie qui hante notre imaginaire collectif. Le scénariste aurait-il oublié que le grande drame de cette histoire de peste, c'est qu'une bonne dose d'antibiotiques, paraît-il, suffit à enrayer le fléau ? Heureusement, un rectificatif heureux est arrivé à point nommé, au moment où je me saisissais de la télécommande. Le scenar est relancé, je me réinstalle tranquillement devant la petite lucarne pour savourer un film qui, finalement, m'a tenue en haleine.


Pourquoi avoir tant voulu le voir ? Eh bien, les lecteurs assidus de ce blog auront remarqué que je suis friande des thrillers historiques. Or, dans le synopsis tout est réuni : Peste Noire, héritage médiéval... Bref, tout ce qui prouve que l'histoire est un perpétuel recommencement et qu'on ne saurait vivre le présent sans tenir compte du passé.

J'ai particulièrement aimé l'idée de mettre en scène un crieur public, profession disparue de nos jours. On a l'impression de découvrir un Paris revisité et nostalgique. Un Paris qui, pourtant, n'est pas encore si loin... Au détour d'une rue froide, où les passants "font la gueule" (pardon pour la grossièreté, mais c'est pourtant la formule qui revient le plus souvent), on se demande aujourd'hui comment ces maisons si tristes et austères, étaient, avant-guerre encore, le théâtre d'une vie de quartier animée. C'est un peu de ce Paris défunt que le crieur nous offre ici.

Vous aurez-donc compris que je vous recommande vivement ce film. Incessamment sous peu je compte même me procurer le thriller, en espérant ne pas regretter d'avoir vu l'adaptation avant.


Et je souhaiterais aussi rendre hommage à un acteur que j'ai malheureusement découvert sur le tard. Michel Serrault. Je ne l'appréciais pas plus que cela avant de le voir dans L'affaire Dominici, où il m'a fortement touchée. Depuis, je regarde ses interprétations avec un œil neuf et je redécouvre un acteur doué d'une immense sensibilité, tel que l'on en fait plus ou peu de nos jours. Merci monsieur Serrault ! Je pleure à chaque fois que je regarde Le papillon et je ne rougis pas de l'avouer. Peut-être parce que parfois on dirait mon grand-père et moi...

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